L'industrie du caoutchouc naturel en Côte d'Ivoire

SES DÉBUTS EN COTE D’IVOIRE

La culture de l’Hévéa fut introduite en Afrique en 1893 précisément au Ghana actuel. En Côte d’Ivoire, après quelques essais à Prollo près du fleuve Cavally et à Dabou, puis à Tabou en 1943, la culture de l’hévéa devint effective à partir de 1953 avec l’arrivée de la Compagnie Française de Caoutchouc d’Extrême-Orient et d’Afrique. L’année suivante, en 1954, elle est suivie par la Société Indochinoise d’Hévéa (actuel S.A.P.H) qui créa deux plantations dont l’une près de Toupah et l’autre non loin du village Bongo au nord de Bonoua.

 

Après l’indépendance, les difficultés financières de la S.A.P.H avait contraint l’Etat à intégrer le capital de la société. En outre, il finança la recherche de nouveaux plants à haut rendement en soutenant l’I.R.C.A, la création du complexe agro-industriel d’hévéa (SOGB) à Grand-Béréby à partir de 1966 et le domaine agro-industriel de Bettié entre 1978 et 1984. Par ailleurs, plusieurs projets d’hévéacultures villageoises ont été exécutés au cours de la décennie 1980.

Cependant, la crise économique et les pressions des bailleurs de fonds avaient contraint l’Etat à engager la libéralisation de la filière à partir de 1994.

Elle débuta avec la privatisation des sociétés d’Etat dans la filière, en occurrence la S.A.P.H, la SOGB et le domaine agro-industriel de Bettié et le complexe agro-industriel d’Anguédédou.

 

Après quelques années d’inertie, la filière va connaître une nouvelle vitalité. La production des plantations villageoises dépasse celle des complexes agro-industriels. Mieux, de nouvelles plantations sont créées dans de nouvelles régions de la zone forestière ivoirienne.

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