12 Octobre 2022
L’atelier de restitution de la mission d’échanges et de rencontres avec les acteurs de la chaîne de valeur de l’hévéa
Un atelier sur la chaîne de valeur de l’hévéa, s’est tenu à San-Pedro les 11 et 12 octobre 2022, portant sur la restitution d’une étude du Projet des Chaînes de valeur Compétitives pour l’Emploi et la Transformation économique (PCCET). Cette étude avait pour objectif général de renforcer la compétitivité et l’accès au financement des acteurs de la chaîne de valeur de l’hévéa.
De façon spécifique il s’est agi au cours de cet atelier de :
- restituer les résultats de la mission d’échanges avec les acteurs de la chaîne de valeur de l’hévéa ;
- faire une analyse approfondie et participative des contraintes de la chaîne de valeur de l’hévéa et des causes profondes associées dans le cadre d’un atelier multi-acteurs et multi-sectoriel ;
- dégager les solutions opérationnelles pour mitiger les contraintes liées aux questions de production, de transformation, de la commercialisation et aux aspects transversaux de la chaîne de valeur de l’hévéa ;
- faire des recommandations issues d’un plan d’actions en vue d’améliorer le fonctionnement de la chaîne de valeur de l’hévéa dans le cadre de objectifs globaux du PCCET.
Pour rappel, après des années de crise, la Côte d’Ivoire s’est inscrite dans une dynamique de croissance soutenue depuis 2012. Sur le plan économique, le pays se caractérise par des taux de croissance économique élevés depuis près d’une décennie. Ce taux s’est établi à 5,9% en moyenne sur la période 2016-2020 mais a été freiné par la pandémie de la Covid-19, avec un taux de 2% en 2020. Le revenu par tête a augmenté de 13,6%, en moyenne, entre 2016 et 2019. La croissance devrait progresser de 6,7%, en moyenne, entre 2021 et 2025. Afin de maximiser les effets de sa croissance économique, elle devra créer davantage d’emplois, de meilleure qualité et plus productifs, notamment dans le secteur de l’agriculture et de l’agro-industrie.
La Côte d’Ivoire devra ainsi poursuivre son intégration dans les chaines de valeur agricoles mondiales à travers la commercialisation de produits à plus forte valeur ajoutée, générateurs d’emplois massifs, notamment pour les jeunes et pour les femmes. C’est dans cet esprit que le gouvernement Ivoirien a mobilisé un financement auprès de la Banque mondiale pour la réalisation du Projet des Chaines de valeur Compétitives pour l’Emploi et la Transformation économique (PCCET). Dans le cadre de ce projet, cinq (05) chaînes de valeur agricoles ont été sélectionnées à savoir : la mangue, le karité, le palmier à huile, l’hévéa et l’ananas. Le choix porté sur ces chaînes de valeur et particulièrement celle de l’hévéa s’appuie sur le potentiel de croissance de celle-ci et sa capacité à créer des emplois productifs, à plus forte valeur ajoutée pour les jeunes et pour les femmes.
Premier pays producteur de caoutchouc en Afrique et 4ème au rang mondial, la production ivoirienne d'hévéa n'a cessé de croître, passant de 602 000 tonnes en 2018 à 950 000 tonnes en 2020 (APROMAC, 2021). Le caoutchouc naturel est le 4ème poste d'exportation, représentant 6,4 % des exportations totales du pays. Plus de 160 000 agriculteurs privés cultivent le l’hévéa et 16 300 sont employés dans la première transformation de l’hévéa. En effet, 80% de la production primaire se fait dans des exploitations de moins de 4 ha (Banque mondiale, 2018). Malgré ce potentiel, la filière reste sous le joug de difficultés qui limitent sa pleine contribution au développement économique local et même national.
